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Le Guepard Visconti ( Net)

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[couleur=red](¯`·._.·[ Le Guépard ]·._.·´¯)[/couleur]







Origine du film : français, italien
Réalisateur : Luchino Visconti
Acteurs : Burt Lancaster, Claudia Cardinale, Alain Delon
Genre : Historique, Guerre, Drame
Durée : 3h 25min
Date de sortie : 14 Juin 1963
Année de production : 1963
Titre Original : Il Gatopardo
Distribué par : Star Distribution
Critiques spectateurs : pour 46 critiques
Bande annonce :
Aucune bande annonce disponible pour ce film ...



En 1860, tandis que la Sicile est submergée par les bouleversements de Garibaldi et de ses Chemises Rouges, le prince Salina se rend avec toute sa famille dans sa résidence de Donnafugata. Prévoyant le déclin de l'aristocratie, ce dernier accepte une mésalliance et marie son neveu Tancrède à la fille du maire de la ville, représentant la classe montante.





Hébergeur : Aucune Info
Qualité : DVDRiP
Format : XviD
Langue : FrançaisVFF

[i]1860: Garibaldi et ses
chemises rouges débarquent
en Sicile. Le prince Salina
regarde de haut ces
bouleversements politiques,
mais vient en aide à son
jeune neveu, Tancrède, qui,
pour l?aventure, décide de
rejoindre le camp de
Garibaldi. Le prince
s?installe avec sa famille
dans sa résidence
secondaire de Donnafugata.
Malgré son mépris évident
pour le maire de la ville, un
propriétaire foncier dont le
pouvoir financier et
politique va grandissant, il
accueille ce dernier sous
son toit, séduit par la
beauté de sa fille, Angelica.
Il destine celle-ci à
Tancrède, sans tenir compte
de l?amour et des espoirs
que sa propre fille
entretenait à l?égard de son
neveu favori. Tancrède
rejoint bientôt les forces
royalistes du nouveau
régime tandis que le prince
Salina refuse un poste de
sénateur. Le grand bal
auquel il assiste en
compagnie de sa famille
sonne le glas de cet
aristocrate qui pressent, en
même temps que sa mort
prochaine, la fin d?une
époque.
À cette sensation de déclin du pouvoir et du prestige,
s?ajoutent les déchirements de la famille. Le
prince Salina néglige l?amour de sa fille pour
Tancrède, s?oppose à sa femme et choisit contre
tous de favoriser le mariage de son neveu avec la
fille du bourgeois local.
Un homme meurt, un autre naît
Analyser le déclin du prince et l?ascension de
Tancrède. Mettre en évidence les relations
ambiguës qui existent entre les deux hommes.
Ce déclin d?une famille et d?une classe se voit
surtout à travers le parcours d?un homme, le prince
Salina. La structure du film révèle ce déclin de
façon implacable. Pater familias, figure d?une
autorité dominatrice et sûre d?elle-même dans la
première séquence, il apparaît comme un homme
fatigué, défait, seul et n?ayant d?autre perspective
que la mort dans la dernière séquence. La première
séquence montre un homme debout, vif, tonitruant,
que toute la famille suit dans ses déambulations et
ses décisions. La dernière séquence montre un
homme assis ou lent dans ses mouvements, dont la
voix même semble s?être adoucie.
À ce lent déclin s?oppose la montée en puissance
du personnage de Tancrède. Le jeune homme rejoint
Garibaldi puis l?armée du roi, montant sans cesse en
grade, et finissant par accepter une charge
politique dans le nouveau régime.
Il faut remarquer que cette ascension se fait en
grande partie au détriment du prince Salina, comme
s?il prenait sa place : Tancrède accepte la charge
politique que le prince avait refusée, et devient
rapidement le centre de toutes les préoccupations
familiales. C?est particulièrement notable dans la
séquence où il rejoint la famille un soir d?orage.
Alors que le prince occupait toutes les attentions
en lisant un livre à la famille réunie dans un salon,
l?arrivée inopinée de Tancrède change la donne et
crée une émulation qui place ce dernier au centre
de toutes les attentions, y compris celle du prince.
Car c?est là ce qui fait l?ambiguïté et la force du
film: l?ascension de Tancrède est particulièrement
favorisée par celui-là même qui voit son influence
diminuer, le prince Salina en personne. Il y a dans
la relation entre les deux hommes une complexité
et une ambiguïté remarquables. On sent chez le
prince une véritable fascination pour son neveu, qui
le pousse à agir contre ses intérêts ou ses
convictions premières. Il lui pardonne tout, passe
sur ses contradictions; malgré son mépris pour les
chemises rouges, il soutient son aventure, et malgré
L?adaptation du roman de
Lampedusa, publié en
1958, fut confiée par
Visconti à la scénariste
Suso Cecchi d?Amico, avec
laquelle il avait déjà
collaboré à de nombreuses
reprises (pour Senso,
Les Nuits blanches, Rocco et
ses frères). Le film lui
permit également de
retrouver Alain Delon et
Claudia Cardinale, qui
apparaissaient déjà dans
Rocco et ses frères. Burt
Lancaster était en revanche
un nouveau venu dans
l?univers du réalisateur, qui
dut l?imposer face à son
producteur. La
reconstitution maniaque de
la Sicile de la fin du
XIXe siècle mobilisa une
équipe nombreuse et un
budget très important. Le
film obtint un grand succès
public et critique,
récompensé notamment
par une Palme d?or au
festival de Cannes en 1963.
Certains critiques
reprochèrent néanmoins à
Visconti, dont les
premières réalisations
étaient à l?origine du
nouveau réalisme, un
classicisme rétrograde.
son mépris évident pour don Calogero, il n?hésite
pas à tout mettre en oeuvre pour favoriser le
mariage de Tancrède avec la fille du maire, quitte
d?ailleurs à provoquer le désarroi de sa propre fille
et à contrarier sa femme.
Tancrède semble être tout à la fois : le fils qu?il
aurait voulu, la figure de sa propre jeunesse
disparue, le jeune homme qu?il a été ou qu?il aurait
aimé être. Le regard qu?il pose sur lui apparaît
même comme un regard d?amour et cet aspect
passionnel rejaillit dans leur désir commun pour
la jeune et belle Angelica. Le passage de la
séquence du bal où tous trois devisent dans la
bibliothèque est ainsi remarquable de sensualité
et d?ambivalence. Objet du désir entre Tancrède et
le prince, Angelica suscite la jalousie de Tancrède
et fascine le prince. Celui-ci se retire néanmoins, et
remet Angelica à son neveu, entérinant un peu
plus son retrait du monde.
Pour finir, on peut remarquer que la première
apparition de Tancrède signale d?emblée la
proximité étrange et ambiguë qui existe entre lui
et le prince: c?est en reflet, dans le miroir devant
lequel le prince se rase, que Tancrède apparaît pour
la première fois, comme si les deux personnages
étaient d?emblée associés pour ne former qu?une
seule personne.
Le bal
Analyser les multiples ambiguïtés suggérées par
la séquence.
Point d?orgue du film, cette séquence se distingue
par sa longueur, son faste et sa virtuosité. Mais
au-delà du brio technique, la séquence se révèle
remarquable dans sa capacité à condenser toutes
les ambiguïtés qui caractérisent le film. Derrière
les apparences fastueuses, légères et joyeuses se
devinent les barrières sociales, les tensions politiques,
les misères corporelles et la certitude de
la mort.
Le raffinement de l?étiquette et de la politesse
masque ainsi les tensions politiques et sociales de
l?époque, qui transparaissent d?une part dans la
conversation tendue qu?ont le prince et le colonel,
et d?autre part dans le mépris que le prince
et Tancrède adressent à don Calogero, le père
d?Angelica.
Par ailleurs, derrière la sophistication sociale, l?élégance
des costumes et le luxe presque irréel du
palais, Visconti, d?un plan, rappelle de façon cinglante
les réalités physiques de l?humanité : les
multiples pots de chambre censés permettre aux
invités de satisfaire leurs besoins forment une composition
étrange, qui contraste violemment avec
le reste de la séquence.
Le fait que ces pots de chambre soient aperçus
par le prince n?est pas anodin. Car le corps humain,
ses besoins et sa décrépitude sont au coeur de la
séquence et de la perception du prince. D?abord,
tous les personnages, engoncés dans leurs costumes,
souffrent de la chaleur et s?épongent abondamment.
Mais à la suite de son malaise, le prince,
plus que tout autre, semble prendre conscience de
façon aiguë de sa corporéité et de sa mortalité.
La réalisation suggère cette prise de conscience
de façon remarquable (voir Plans rapprochés, p.4):
le prince semble seul au milieu de la foule, immobile
au milieu du mouvement, silencieux au milieu
des conversations, malade et certain de la mort
au milieu de la vie. Toute la séquence se construit
autour de cette position du prince, qui semble se
retirer de la foule, de la vie et de son mouvement.
Seul dans la bibliothèque, il est ainsi fasciné par un
tableau funèbre, avant d?évoquer son propre décès
comme une préoccupation subitement essentielle.
Avec ce retrait du prince, c?est tout un univers qui
vacille peut-être, le bal devenant alors une vaste
danse macabre. Sur ce point néanmoins, le film
demeure aussi profond qu?il est ambigu: est-ce le
monde dont il était le centre (par son influence
dominante) qui s?écroule tout entier avec le prince?
Le bal serait alors le lieu d?un naufrage généralisé
dont personne ne voudrait se rendre compte, trop
occupés qu?ils sont tous à danser et à jouir de leurs
privilèges. Ou faut-il simplement dire que le prince
est un homme dépassé, qui passe ici le relais à
d?autres représentants de sa classe (Tancrède
notamment)? En d?autres termes, on hésite à dire
que tout «valse» avec le prince ou que seul celui-ci
perd son pouvoir et sa prééminence sociale.
Comme dans la fameuse phrase prononcée par
Tancrède, il semblerait que cette séquence du bal
montre un monde où tout change et où tout se
maintient en même temps: victime d?un malaise, le
prince s?affaisse, mais la danse continue.

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Découper avec : Aucun
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Valide : Oui [AVI]

Durée : 02:50:06

Film complet : Oui



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Codec : XviD MPEG-4 codec

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BitRate : 447 Kbps

Facteur de qualité : 0,18 b/px



[Audio]

Codec : MPEG 1 or 2 Audio Layer 3 (MP3)

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Fréquence d'échantillonage : 48000 Hz

BitRate : 128 Kbps



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